Wednesday, October 29, 2008

Perversion de la pensée

"Tout d'abord, le mal-penser est partout. Tous les genres de totalitarisme en donnent de sombres et suprêmes exemples. Au nom d'un faux idéal, on massacre des milliers, voire des millions d'hommes. On arrive même à faire de sa propre mort un instrument de gloire. Celui qui se tue pour provoquer la tuerie de ceux qui ne pensent pas comme lui est à ses yeux et à ceux de ses partisans le héros, le "martyr" d'une cause sacrée. Il entre dans une action qui est pour lui d'une telle grandeur qu'elle ne souffre pas le moindre doute quant à son bien-fondé. Que ce soit dans le domaine politique, comme Hitler, ou dans le domaine religieux, comme un certain islam dévoyé, la racine de la perversion de la pensée est l'idolâtrie : l'idée est devenue un dieu. Dès lors, ce bien dépasse tous les biens et transforme quelque mal que ce soit en un "Super-Bien". On est hypnotisé au point d'en perdre la raison."

Soeur Emmanuelle, Vivre, à quoi ça sert ?, chapitre "La pensée et la matière".

Sunday, October 26, 2008

Le nez dans le guidon

"Le divertissement est roi : dans un tourbillon vertigineux, il offre une succession de plaisirs ou de devoirs à honorer sans cesse pour échapper au vide. On se noie dans la fête, la consommation, le travail, l'activisme. Le nez dans le guidon, un tour de roue doit impérativement succéder à l'autre pour nous empêcher de tomber, sans que jamais une orientation, un horizon, un sens, enfin, soit contemplé et visé."

Soeur Emmanuelle, Vivre, à quoi ça sert ?, chapitre "L'inquiétude du sens".

Wednesday, October 22, 2008

Le propre de l'homme

"Le propre de l'homme, dans sa grandeur et sa misère, est de chercher, de ne pas se satisfaire de son état ou de convictions prêtes à porter."

Soeur Emmanuelle, Vivre, à quoi ça sert ?, chapitre "L'inquiétude du sens".

Saturday, October 18, 2008

Convergent and divergent problems

"[We must] recover the awareness that there are higher and lower levels of knowledge. The lower level deals with what [Schumacher] termed "convergent" problems, that are solvable through logic or scientific research. "Divergent" problems, on the other hand, are those that require accomodating irreconcilable things in ways that challenge our central convictions. They require us to know that what we believe can only be resolved by a higher level of reasoning grounded in "love, beauty, goodness, and truth"."

David Orr, commentary in E.F. Schumacher Small is beautiful.

I am a person who likes when a problem can be solved by logic (that's why I chose to become a researcher), and hates when it cannot, because then I don't know which of the many possible solutions to choose, and whether I will choose the best one. This is when you have to listen to our heart, and put your reason on the side.

Sunday, October 5, 2008

The whole man

"Education can help us only if it produces "whole men". The truly educated man is not a man who knows a bit of everything, not even the man who knows all the details of all subjects (if such a thing were possible) : the "whole man", in fact, may have little detailed knowledge of facts and theories, he may treasure the Encyclopaedia Britannica because "she knows and he needn't", but he will be truly in touch with the centre. He will not be in doubt about his basic convictions, about his view on the meaning and purpose of his life. He may not be able to explain these matters in words, but the conduct of his life will show a certain sureness of touch which stems from his inner clarity."

E. F. Schumacher, Small is beautiful.