"Lors d'un déjeuner à Caux en famille avec Mohammed Sahnoun, nous lui avons posé la question: «Vous avez été haut dignitaire de l'ONU, ambassadeur de votre pays, vous avez eu des responsabilités au coeur des organes de pouvoir politique internationaux. Pourquoi avoir accepté de "basculer" dans le monde associatif en acceptant la présidence d'Initiatives et Changement?» En se tournant vers nos enfants, Mohammed a répondu: «Lorsque j'étais ambassadeur d'Algérie en Allemagne, j'étais ami avec le chancelier Helmut Schmidt. Il m'invitait parfois à dîner. Un soir, je lui ai dit mes préoccupations à propos des inégalités entre les peuples. Je lui ai expliqué qu'en Algérie les plus pauvres pouvaient voir la télévision et qu'ils découvraient le mode de vie en Europe. Ils prenaient conscience de l'injustice, maintenant qu'ils pouvaient la voir toute proche d'eux. J'ai expliqué au chancelier que pour éviter que les jeunes Africains rêvent d'immigration ou soient tentés par le terrorisme, il fallait favoriser une meilleure coopération, une meilleure aide au développement. Aider les jeunes dans leur pays à aller à l'école, se soigner, trouver un travail... Le chancelier m'a répondu: "Monsieur l'ambassadeur, je suis bien d'accord avec vous. Mon problème est que j'ai une élection dans deux ans. Si je proposais un programme politique allant dans votre sens, cela reviendrait à dire aux Allemands: 'Vous ne pourrez pas acheter un deuxième téléviseur pour votre maison...' Et alors je ne serais pas réélu."» Mohammed Sahnoun a dit à nos enfants: «C'est pour cela que j'ai décidé de travailler avec Initiatives et Changement. Le seul moyen vraiment efficace pour créer un monde plus juste, c'est que chacun de nous ait vraiment envie de ce changement et s'en donne les moyens.»"
Laurent de Cherisey, Recherche volontaire pour changer le monde, chapitre "On ne construit rien en voulant surclasser l'autre".
Friday, February 19, 2010
Friday, February 12, 2010
Bon sens
Ah, voici exprimé clairement l'argument de bon sens qui rend les critiques des sceptiques du changement climatique stériles, sinon dangereuses.
Lors d'un entretien avec Le Monde, à la question "Les erreurs commises par le GIEC remettent-elles en cause sa crédibilité ?", Nicholas Stern répond:
"Si nous agissons comme si la science avait raison et que, in fine, les risques s'avèrent moins importants, ce sera de toute façon une bonne chose : nous aurons découvert de nombreuses technologies utiles, nous aurons un monde plus propre, nous aurons sécurisé nos approvisionnements énergétiques.
En revanche, si nous agissons comme si la science se trompait, nous nous serons mis dans une position dangereuse dont nous serons peut-être incapables de sortir."
Même si les arguments scientifiques remettant en cause les origines anthropologiques du réchauffement climatique étaient aussi fondés que ceux incriminant nos émissions de gaz à effet de serre (ce qui est loin d'être le cas), quelle option choisiriez-vous? Le bon sens me conduit à choisir la première, car il n'y a rien à perdre, mais tout à gagner!
J'aime aussi la conclusion de cet entretien:
"Je suis un optimiste réaliste. Il faut travailler avec le monde tel qu'il est et essayer de le changer. C'est la seule option."
Lors d'un entretien avec Le Monde, à la question "Les erreurs commises par le GIEC remettent-elles en cause sa crédibilité ?", Nicholas Stern répond:
"Si nous agissons comme si la science avait raison et que, in fine, les risques s'avèrent moins importants, ce sera de toute façon une bonne chose : nous aurons découvert de nombreuses technologies utiles, nous aurons un monde plus propre, nous aurons sécurisé nos approvisionnements énergétiques.
En revanche, si nous agissons comme si la science se trompait, nous nous serons mis dans une position dangereuse dont nous serons peut-être incapables de sortir."
Même si les arguments scientifiques remettant en cause les origines anthropologiques du réchauffement climatique étaient aussi fondés que ceux incriminant nos émissions de gaz à effet de serre (ce qui est loin d'être le cas), quelle option choisiriez-vous? Le bon sens me conduit à choisir la première, car il n'y a rien à perdre, mais tout à gagner!
J'aime aussi la conclusion de cet entretien:
"Je suis un optimiste réaliste. Il faut travailler avec le monde tel qu'il est et essayer de le changer. C'est la seule option."
Monday, February 8, 2010
La Liberté
"La liberté ne consiste pas à faire ce qu'on a envie de faire, mais à aimer ce qu'on fait."
Étienne Primard, cité par Laurent de Cherisey dans Recherche volontaire pour changer le monde, chapitre "Que faire de ma vie?".
Étienne Primard, cité par Laurent de Cherisey dans Recherche volontaire pour changer le monde, chapitre "Que faire de ma vie?".
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