"Mais c'est la vie de couple, surtout, qui n'est pas satisfaisante. Parfois, ça colle très bien, mais souvent, ça ne marche pas. En effet, les manières d'aimer de l'homme et de la femme sont différentes. Or chacun attend d'être aimé à sa manière, chacun souhaite que l'autre réponde à ses propres attentes. On ne sort pas du cercle de l'ego. Beaucoup d'amours ne sont ainsi que des mouvements de soi à soi.
Pour autant, la charité est-elle le mouvement inverse ? Serait-elle à chercher dans une sorte d'oubli de soi, de négation de ses propres attentes, de ses désirs ? On me parle de sacrifice, ça me fait rigoler ! Quand on aime, il n'y a pas de sacrifice, mais une dilatation. Le sacrifice, c'est encore de l'égoïsme pur. Celui ou celle qui prétend se sacrifier ne fait que construire l'idole de soi-même, sa statue héroïque de sainte-Nitouche que les autres doivent élever sur l'autel dressé à sa propre gloire."
Soeur Emmanuelle, Vivre, à quoi ça sert ?, chapitre "Le mouvement d'amour".
Thursday, November 20, 2008
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