A good parable about global warming:
"We are in a raft, gliding down a river, toward a waterfall. We have a map but are uncertain of our location and hence are unsure of the distance to the waterfall. Some of us are getting nervous and wish to land immediately; others insist we can continue safely for several more hours. A few are enjoying the ride so much that they deny there is any immediate danger although the map clearly shows a waterfall... How do we avoid a disaster ?"
(George S. Philander, "Is the Temperature Rising ?", cited by Brian Fagan in the preface to "The Little Ice Age")
Thursday, August 30, 2007
Thursday, August 23, 2007
La vie intérieure
"La vie intérieure porte l'homme à l'intranquilité: à ne pas se satisfaire de ce qui est là, mais à aller plus profond, plus avant, vers une conscience accrue, élargie, toujours plus universelle. L'instinct même de la vie intérieure est bien une aventure au-delà du cocon d'origine. Si Teilhard reconnaît chez les laïcs son milieu naturel, c'est peut-être en raison des questions qui s'y posent et des horizons laissés encore ouverts, alors qu'ils se sont trop souvent refermés en forme de réponses, données une fois pour toutes au coeur et à l'intelligence, dans le milieu clérical. Il est certain qu'aucun être spirituel - ou du moins l'être spirituel qui est en nous - ne peut se contenter des réponses car son chant se déploie dans ces zones de l'âme où il n'y a pas de réponse possible, quand bien même l'intelligence aurait pour vocation de pousser au plus loin l'éventualité d'explications et d'élargir toujours plus le champ de la raison et de la conscience."
(Édith de la Héronnière, "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "La croisière Jaune")
(Édith de la Héronnière, "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "La croisière Jaune")
Wednesday, August 22, 2007
Ode à la recherche
"Plus fort que tous les échecs et tous les raisonnements, nous portons en nous l'instinct que, pour être fidèles à l'existence, il faut savoir, savoir toujours plus, et pour cela chercher, chercher toujours davantage, nous ne savons pas exactement quoi, mais quelque chose qui, sûrement un jour ou l'autre, pour ceux qui auront sondé le Réel jusqu'au bout, apparaîtra."
(Teilhard de Chardin, "L'avenir de l'Homme", cité par Édith de la Héronnière dans "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "Exil illimité")
(Teilhard de Chardin, "L'avenir de l'Homme", cité par Édith de la Héronnière dans "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "Exil illimité")
Saturday, August 18, 2007
The Apparatus
"Whether the mask is labelled Facism, Democracy, or Dictatorship of the Proletariat, our great adversary remains the Apparatus - the bureaucracy, the police, the military... No matter what the circumstances, the worst betrayal will always be to subordinate ourselves to this Apparatus, and to trample underfoot, in its service, all human values in ourselves and in others."
(Simone Weil, "Reflections on War", 1945, cited by Howard Zinn, "Passionate Declarations", chapter "Just and unjust war")
When I think that she was for Sarkozy for the last french presidential election, with his interior politics of having the police make quantitative results instead of qualitative ones, therefore pushing the policemen to often trample underfoot some human values with the "immigrant" people, I wonder what happened...
(Simone Weil, "Reflections on War", 1945, cited by Howard Zinn, "Passionate Declarations", chapter "Just and unjust war")
When I think that she was for Sarkozy for the last french presidential election, with his interior politics of having the police make quantitative results instead of qualitative ones, therefore pushing the policemen to often trample underfoot some human values with the "immigrant" people, I wonder what happened...
Thursday, August 16, 2007
Les nomades
"Nous devons, dans une certaine mesure, chercher un havre stable. Mais si la Vie nous arrache sans cesse, sans nous laisser nous fixer nulle part, il y a peut-être là un appel et une bénédiction: le Monde n'est compris et sauvé que par ceux qui n'ont pas où reposer leur tête."
(Teilhard de Chardin, cité par Édith de la Héronnière, "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "Dans les Ordos")
(Teilhard de Chardin, cité par Édith de la Héronnière, "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "Dans les Ordos")
Wednesday, August 15, 2007
Du Mal
Une conception du Mal intéressante:
"Quant à la notion de péché originel de ce premier homme hypothétique, et quant à la survenue du Mal dans le monde, Teilhard en émet une conception liée à la perspective évolutionniste: "Le péché originel, pris dans sa généralité, n'est pas une maladie spécifiquement terrestre ni liée à la génération humaine. Il symbolise simplement l'inévitable chance du Mal [...] attachée à l'existence de tout être participé. Partout où naît de l'être in fieri*, la douleur et la faute apparaissent immédiatement comme son ombre, non seulement par suite de la tendance des créatures au repos et à l'égoïsme, mais aussi (ce qui est plus troublant) comme accompagnement fatal de leur effort de progrès. Le péché originel est l'essentielle réaction du fini à l'acte créateur. Inévitablement, à la faveur de toute création, il se glisse dans l'existence. Il est l'envers de toute création.""
* En devenir.
(Édith de la Héronnière, "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "Un baptême dans le Réel")
Ce qui m'intéresse dans sa conception est la généralisation à tous les êtres vivants, et pas seulement aux êtres humains, qui sont toujours les seules créatures auxquelles la religion chrétienne s'intéresse, comme si le reste de la création ne comptait pas.
"Quant à la notion de péché originel de ce premier homme hypothétique, et quant à la survenue du Mal dans le monde, Teilhard en émet une conception liée à la perspective évolutionniste: "Le péché originel, pris dans sa généralité, n'est pas une maladie spécifiquement terrestre ni liée à la génération humaine. Il symbolise simplement l'inévitable chance du Mal [...] attachée à l'existence de tout être participé. Partout où naît de l'être in fieri*, la douleur et la faute apparaissent immédiatement comme son ombre, non seulement par suite de la tendance des créatures au repos et à l'égoïsme, mais aussi (ce qui est plus troublant) comme accompagnement fatal de leur effort de progrès. Le péché originel est l'essentielle réaction du fini à l'acte créateur. Inévitablement, à la faveur de toute création, il se glisse dans l'existence. Il est l'envers de toute création.""
* En devenir.
(Édith de la Héronnière, "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "Un baptême dans le Réel")
Ce qui m'intéresse dans sa conception est la généralisation à tous les êtres vivants, et pas seulement aux êtres humains, qui sont toujours les seules créatures auxquelles la religion chrétienne s'intéresse, comme si le reste de la création ne comptait pas.
Tuesday, August 14, 2007
Évolution
"Admettant l'évolution au sein même de la conception de la foi chrétienne et de l'interprétation des Écritures, Newman affirmait qu'il ne suffit pas d'accepter la foi, mais qu'il faut encore la raisonner, la développer, la travailler par l'intelligence. Il n'y a pas antagonisme entre foi et raison et l'obscurantisme n'a jamais servi la part spirituelle de l'homme. Teilhard s'inscrira dans la même veine de pensée losqu'il célébrera le devoir de recherche, la nécessité d'épouser l'évolution, y compris dans notre vie intérieure, sous peine de périr spirituellement."
(Édith de la Héronnière, "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "La sainte Matière")
(Édith de la Héronnière, "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "La sainte Matière")
Monday, August 13, 2007
Les pionniers
Les descriptions de cette citation me font penser à mon directeur de thèse:
"Les pionniers se déchirent les mains aux épines, ils tâtonnent; il faut leur laisser la liberté d'errer. Les pionniers précèdent les maîtres qui fabriqueront des routes pour les carrosses, qui mettront, comme le disait Péguy, des poteaux indicateurs. Les pionniers avancent sans savoir comment et ne laissent aucune trace. On est devant eux (disait Newmann) "à la fois enchanté et perplexe"."
(Jean Guitton, "Profils parallèles, Teilhard et Bergson", cité par Édith de la Héronnière dans "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "Introduction").
"Les pionniers se déchirent les mains aux épines, ils tâtonnent; il faut leur laisser la liberté d'errer. Les pionniers précèdent les maîtres qui fabriqueront des routes pour les carrosses, qui mettront, comme le disait Péguy, des poteaux indicateurs. Les pionniers avancent sans savoir comment et ne laissent aucune trace. On est devant eux (disait Newmann) "à la fois enchanté et perplexe"."
(Jean Guitton, "Profils parallèles, Teilhard et Bergson", cité par Édith de la Héronnière dans "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "Introduction").
Sunday, August 12, 2007
Une idée épique de la vie
Ah, voici enfin quelqu'un qui parle de motivations pour se dépasser soi-même dans la vie autres que le combat, la compétition, les récompenses matérielles, qui sont des motivations trop égocentriques à mon goût:
"L'aspect sacramental de la vie, le goût de la terre, le simple amour des pierres, l'énergie humaine, le devoir de recherche, le sens de l'évolution intérieure et des transformations qu'elle induit, tout cela couronné par une conception de la vie comme une traversée montante au cours de laquelle il s'agit de donner le meilleur de nous-même, de se décarcasser à en mourrir - une idée épique de la vie, peut-être - me sont plus que sympathiques."
(Édith de la Héronnière, "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "Introduction").
"L'aspect sacramental de la vie, le goût de la terre, le simple amour des pierres, l'énergie humaine, le devoir de recherche, le sens de l'évolution intérieure et des transformations qu'elle induit, tout cela couronné par une conception de la vie comme une traversée montante au cours de laquelle il s'agit de donner le meilleur de nous-même, de se décarcasser à en mourrir - une idée épique de la vie, peut-être - me sont plus que sympathiques."
(Édith de la Héronnière, "Teilhard de Chardin, une mystique de la traversée", chapitre "Introduction").
Saturday, August 11, 2007
Can there be such a thing as "just" wars ?
Against the claim that there can be just wars, that "it is not sweet to die for one's country. It is bitter. But it can be noble." (Noel Annan, New York Review of Books, Sept. 28, 1989), Howard Zinn asks (Passionate Declarations, footnote 82 of Chapter "Just and unjust war"):
"What makes you so sure that to die in war is to die for one's country, rather than for national aggrandizement, political power, economic greed, and fanaticism ?"
Then he ends this chapter with what he thinks is the only acceptable solution, nonviolent action:
"It is the great challenge of our time: how to achieve justice, with struggle, but without war."
"What makes you so sure that to die in war is to die for one's country, rather than for national aggrandizement, political power, economic greed, and fanaticism ?"
Then he ends this chapter with what he thinks is the only acceptable solution, nonviolent action:
"It is the great challenge of our time: how to achieve justice, with struggle, but without war."
Thursday, August 9, 2007
On global warming
"Leading by example can be an effective way to enact change. The sum of many small acts caused the problem, so only the sum of many small acts will solve the problem."
(Patrick Gonzalez, Nature Conservancy scientist, "Nature", vol 57, no 2).
(Patrick Gonzalez, Nature Conservancy scientist, "Nature", vol 57, no 2).
Wednesday, August 8, 2007
On patriotism and civil disobedience
"If patriotism were defined, not as blind obedience to government, not as submissive worship to flags and anthems, but rather as love of one's country, one's fellow citizens (all over the world), as loyalty to the principles of justice and democracy, then patriotism would require us to disobey our government, when it violated those principles."
(Howard Zinn, "Passionate Declarations", chapter "Law and justice").
(Howard Zinn, "Passionate Declarations", chapter "Law and justice").
Sunday, August 5, 2007
Solidarity
"From each according to his ability, to each according to his needs"
(Karl Marx, "Critique of the Gotha Program", cited by Howard Zinn in "Passionate Declarations", chapter "Economic justice: the American class system").
This is one of the three rules of Emmaüs, recalled by Abbé Pierre in "Mémoire d'un croyant" (chapter "Emmaüs"):
"Nous partageons: le plus costaud, qui apporte beaucoup à la communauté, n'a pas plus que le petit vieux improductif."
For me this is the fundamental concept underlying the left policies, and why I am a leftist.
(Karl Marx, "Critique of the Gotha Program", cited by Howard Zinn in "Passionate Declarations", chapter "Economic justice: the American class system").
This is one of the three rules of Emmaüs, recalled by Abbé Pierre in "Mémoire d'un croyant" (chapter "Emmaüs"):
"Nous partageons: le plus costaud, qui apporte beaucoup à la communauté, n'a pas plus que le petit vieux improductif."
For me this is the fundamental concept underlying the left policies, and why I am a leftist.
Labels:
A: Abbe Pierre,
A: Marx Karl,
A: Zinn Howard,
politics,
socialism
Thursday, August 2, 2007
Of merit and talent
I love this one:
"Between persons of equal income there is no social distinction except the distinction of merit. Money is nothing: character, conduct, and capacity are everything. Instead of all the workers being levelled down to low wage standards and all the rich levelled up to fashionable income standards, everybody under a system of equal incomes would find her and his own natural level. There would be great people and ordinary people and little people, but the great would always be those who had done great things, and never the idiots whose mothers had spoiled them and whose fathers had left them a hundred thousand a year; and the little would be persons of small minds and mean characters, and not poor persons who had never had a chance. That is why idiots are always in favor of inequality of income (their only chance of eminence), and the really great in favor of equality."
(George Bernard Shaw, "The Intelligent Woman's Guide to Socialism", cited by Howard Zinn in "Passionate Declarations", chapter "Economic justice: the American class system")
"Between persons of equal income there is no social distinction except the distinction of merit. Money is nothing: character, conduct, and capacity are everything. Instead of all the workers being levelled down to low wage standards and all the rich levelled up to fashionable income standards, everybody under a system of equal incomes would find her and his own natural level. There would be great people and ordinary people and little people, but the great would always be those who had done great things, and never the idiots whose mothers had spoiled them and whose fathers had left them a hundred thousand a year; and the little would be persons of small minds and mean characters, and not poor persons who had never had a chance. That is why idiots are always in favor of inequality of income (their only chance of eminence), and the really great in favor of equality."
(George Bernard Shaw, "The Intelligent Woman's Guide to Socialism", cited by Howard Zinn in "Passionate Declarations", chapter "Economic justice: the American class system")
Subscribe to:
Posts (Atom)