Thursday, November 8, 2007

L'État-gestionnaire

Écrit en 2003, mais encore plus d'actualité en 2007:

"Et voilà que surgit une autre image de l'État, l'État-gestionnaire, loup vêtu d'une peau de mouton et d'un cotillon de savant, qui explique les lois économiques qui vont faire le bonheur des sujets: je réduis l'impôt de solidarité sur la fortune, pour éviter que les capitaux ne quittent la France et afin que ces capitaux fassent tourner des entreprises qui créent des emplois et des richesses. Logique imparable, s'il en est. Je pourrais dire: je réduis l'impôt des riches pour que les riches soient encore plus riches, ce qui tue les services publics et appauvrit la nation. Mais, c'est vrai, c'est plus délicat à avouer. L'État-providence a vécu. L'État-partisan masqué par l'État-gestionnaire renaît sous nos yeux."

Bernard Maris, dans l'antimanuel d'économie. 1: les fourmis, chapitre "Le langage du pouvoir"

2 comments:

Anonymous said...

Si l'ISF permettait de faire vivre les services publics ça se saurait !

- Le bilan économique de l'ISF est négatif pour la France
- L'impot sur le revenu ne couvre à peine que les INTERETS de la dette française

On peut se questionner sur la moralité d'imposer les riches au vu de l'écart grandissant entre les classes. Mais faire le raccourci entre leurs impots directs et la nation qui s'appauvrit est completement démagogique

La réalité c'est que les mécanismes de redistribution sont mal gérés et que chaque corporatisme freine à changer les choses par peur du changement. Rien que la fraude sur les systemes de santé coute 30 milliards d'euros par an en Europe...

L'Etat est mauvais gestionnaire par définition

Davy said...

l'ISF est quand même un symbole qui mérite d'être conservé, tout en étant amélioré. Il faut limiter les niches fiscales qui ne profitent qu'aux plus riches, ceux qui peuvent se payer de l'art pour limiter cet impôt tout en faisont un investissement "plaisir"

Par ailleurs, je pense qu'il faut taxer plus fortement les mouvements rapides de capitaux : ça ne peut que tuer la spéculation et dégonfler les bulles, sans nuire à l'économie réelle.

Mais les lobbies financiers sont forts et ne laisseront jamais passer un telle mesure...