"Je ne crois pas à la doctrine du plus grand bien pour le plus grand nombre. En termes crus, cela revient à accepter de sacrifier les intérêts de 49% des gens à ce que l'on suppose être le bien des autres 51%. Cette doctrine impitoyable a fait grand tort à l'humanité. La seule doctrine qui soit vraiment digne et humaine est celle du plus grand bien de tous. On ne peut y prétendre si on n'est pas soi-même disposé aux sacrifices les plus durs."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Le peuple et la démocratie".
Thursday, July 31, 2008
Tuesday, July 29, 2008
Des différences d'opinion
"Les différences d'opinion ne devraient jamais susciter d'hostilité. Si tel était le cas, ma femme et moi nous serions des ennemis jurés. Je ne connais pas deux personnes au monde qui soient en tous points du même avis, et, en tant que disciple de la Gita, je me suis toujours efforcé d'avoir pour ceux qui ne partagent pas mes opinions l'affection que je nourris pour les êtres qui me sont les plus proches et les plus chers."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Le peuple et la démocratie".
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Le peuple et la démocratie".
Monday, July 28, 2008
De la désobéissance civile
"La désobéissance civile est le droit imprescriptible de tout citoyen. Il ne saurait y renoncer sans cesser d'être un homme. La désobéissance civile ne donne jamais suite à l'anarchie alors que la désobéissance criminelle peut y conduire. Sous peine de disparaître, chaque État met fin à la désobéissance criminelle par la force. Mais ce serait vouloir emprisonner la conscience que de faire cesser la désobéissance civile."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Le peuple et la démocratie".
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Le peuple et la démocratie".
Sunday, July 27, 2008
Capitalisme, Communisme, et le juste milieu
"En faisant appel à la méthode non-violente, c'est le capitalisme et non le capitaliste que nous cherchons à détruire. Nous invitons ce dernier à se considérer lui-même comme le mandataire de ceux dont il dépend pour l'acquisition, le maintien et l'accroissement de son capital. Pas besoin pour le travailleur d'attendre que le capitaliste se convertisse. Si le capital est source de puissance, il en va de même pour le travail. Chacune de ces deux forces peut s'employer à des fins créatrices ou destructrices. Chacune est tributaire de l'autre. Aussitôt que le travailleur prend conscience de sa force, il se trouve en position de devenir le coassocié du capitaliste au lieu de rester son esclave. Si, en revanche, le travailleur cherche à s'emparer de tout, il y a de fortes chances pour qu'il tue alors la poule aux oeufs d'or."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La pauvreté au coeur de l'abondance".
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La pauvreté au coeur de l'abondance".
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Thursday, July 24, 2008
Nous sommes des voleurs
"J'estime qu'en un sens, nous sommes des voleurs. Si je m'empare de quelque chose dont je n'ai pas besoin pour mon usage immédiat, c'est à quelqu'un d'autre que je le vole. Je dirais même qu'il y a là une loi fondamentale de la Nature et qui ne souffre aucune exception : la Nature produit en quantité suffisante ce qu'il nous faut jour après jour, et si chacun se contentait de ne prendre que ce dont il a lui-même besoin, sans plus, alors il n'y aurait plus de paupérisme en ce monde et on n'y verrait plus personne mourir de faim. Mais aussi longtemps que nous entretenons cette inégalité nous sommes des voleurs. Je ne suis pas socialiste et je ne cherche à déposséder personne des biens qu'il a acquis. Mais je déclare sans ambages que pour voir la lumière jaillir des ténèbres, il faut suivre cette règle. Si je voulais déposséder quelqu'un, j'agirais contrairement aux règles de l'ahimsa. Si quelqu'un d'autre possède plus que moi, laissez-le. Mais, en ce qui concerne ma règle de vie, je dois dire que je n'oserai jamais posséder ce dont je n'ai pas besoin. Nous avons en Inde trois millions de personnes qui doivent se contenter d'un seul repas par jour, lequel repas se résume à un chapati, sans la moindre graisse, et à une pincée de sel. Vous autant que moi, nous n'avons le droit à rien de ce que nous possédons aussi longtemps que ces trois millions d'hommes ne seront pas habillés et mieux nourris. Vous et moi, nous devrions mieux connaître quels sont nos besoins, les tempérer et même nous priver volontairement de nourriture pour permettre à tous ces malheureux d'être soignés, nourris et vêtus."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La pauvreté au coeur de l'abondance".
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Wednesday, July 23, 2008
Des biens indispensables
"Selon moi, la structure économique de l'Inde et, par conséquent, celle du monde devrait être telle que personne ne pût souffrir d'insuffisance alimentaire ou d'un manque de vêtements. En d'autres termes, chacun devrait avoir assez de travail pour être à même de joindre les deux bouts. Et cet idéal ne peut être universellement atteint que si les moyens de production des biens indispensables à la vie restent sous le contrôle des masses. Ces biens devraient rester librement à la disposition de tous, comme il en est, ou du moins comme il devrait en être, de l'air et de l'eau que Dieu nous donne. Ces richesses ne devraient jamais être l'occasion d'une spéculation destinée à exploiter les autres. Il faudrait décréter injuste la monopolisation de ces biens par un groupe de pays, une nation ou une association de personnes. La négligence de ce principe élémentaire est cause de la misère à laquelle nous assistons aujourd'hui, non seulement dans cet infortuné pays, mais aussi en d'autres points du globe."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La pauvreté au coeur de l'abondance".
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La pauvreté au coeur de l'abondance".
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Tuesday, July 22, 2008
La racine du mal
"Ceux qui cherchent à détruire les hommes plutôt que les méthodes finissent par adopter ces dernières. Induits en erreur par l'idée que les méthodes disparaissent avec leurs promoteurs, ils arrivent à devenir pires que ces hommes qu'ils voulaient exterminer. Ils ne savent pas où se trouve la racine du mal."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "L'homme et la machine".
Un bon argument contre toutes les révolutions violentes, vouées à n'être que des révolutions au sens littéral du terme, c'est-à-dire un retour à la case départ après s'en être momentanément éloigné, du fait de ne pas s'être attaqué à la racine du mal: la violence !
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "L'homme et la machine".
Un bon argument contre toutes les révolutions violentes, vouées à n'être que des révolutions au sens littéral du terme, c'est-à-dire un retour à la case départ après s'en être momentanément éloigné, du fait de ne pas s'être attaqué à la racine du mal: la violence !
Sunday, July 20, 2008
Une paix durable
"On ne pourra obtenir une paix durable que le jour où tous les responsables renonceront, sans aucune réserve et en toute connaissance de cause, à faire usage des engins de destruction dont ils ont le contrôle. Il va de soi qu'on ne pourra y parvenir que si les Grandes Puissances renoncent à leurs visées imprérialistes. Pour ce, il faudrait qu'à leur tour les grandes nations n'attachent plus le moindre crédit à une concurrence qui nous mine et renoncent à vouloir multiplier leurs besoins, ce qui suppose au départ un refus d'accroître ses possessions matérielles."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La paix internationale".
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La paix internationale".
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Wednesday, July 16, 2008
Socialisme authentique
"Le mot « socialisme » ne manque pas de beauté, car, si je ne m'abuse, il évoque l'idée d'une société dont tous les membres sont égaux sans qu'aucun ne soit grand ni petit. Dans le corps humain, la tête n'est pas supérieure au reste parce qu'elle occupe la position la plus haute. Il en est ainsi pour les membres d'une société.
Dans l'esprit du socialisme, le prince et le paysan, le riche et le pauvre, le patron et l'ouvrier sont sur un pied d'égalité. Pour reprendre un terme religieux, on pourrait dire que le socialisme ignore tout dualisme. Il veut l'unité parfaite. Si on jette un coup d'oeil sur les différentes sociétés qui existent dans le monde, on ne voit que dualité ou pluralité. L'unité, elle, brille par son absence... L'unité, selon mes propres vues, peut être parfaite sans empêcher une pluralité de modèles. [...]
Le socialisme, tel que je le conçois, a la pureté du cristal. Il exige par conséquent des moyens tout aussi purs pour arriver à ses fins. Des moyens impurs ne peuvent conduire qu'à une fin impure. Ce n'est pas par l'échafaud qu'on peut établir une véritable égalité entre le paysan et le prince, ou entre le patron et son employé. Le mensonge ne saurait conduire à la vérité. Seule une conduite véridique peut aboutir à la vérité. Peut-on dire que la non-violence et la vérité se ressemblent comme des frères jumeaux ? Absolument pas. L'une et l'autre sont indispensables pour former un tout unique. C'est pourquoi, parfois, on les compare aux deux faces d'une même pièce de monnaie. L'une est indissociable de l'autre. La valeur de la pièce est la même quel que soit le coté qu'on regarde et pourtant, d'une face à l'autre, les inscriptions diffèrent. Mais pour arriver à cette parfaite unité il faut une grande pureté. Que l'esprit ou le corps recèle une seule impureté et aussitôt le mensonge et la violence viennent y faire leur demeure.
En conséquence, seuls des socialistes, purs de coeur, non-violents et véridiques sauront bâtir une société authentiquement socialiste en Inde et dans le monde."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La fin et les moyens".
Je savais que Gandhi devait être socialiste, comment en aurait-il été autrement ? Sa phrase "Des moyens impurs ne peuvent conduire qu'à une fin impure" résume très bien les raisons de l'échec du communisme. Alors, 60 ans après la mort de Gandhi, nous est-il encore permis d'espérer pouvoir vivre un jour dans une société authentiquement socialiste, ou bien cette idéal est-il à ranger au rayon des utopies ?
Dans l'esprit du socialisme, le prince et le paysan, le riche et le pauvre, le patron et l'ouvrier sont sur un pied d'égalité. Pour reprendre un terme religieux, on pourrait dire que le socialisme ignore tout dualisme. Il veut l'unité parfaite. Si on jette un coup d'oeil sur les différentes sociétés qui existent dans le monde, on ne voit que dualité ou pluralité. L'unité, elle, brille par son absence... L'unité, selon mes propres vues, peut être parfaite sans empêcher une pluralité de modèles. [...]
Le socialisme, tel que je le conçois, a la pureté du cristal. Il exige par conséquent des moyens tout aussi purs pour arriver à ses fins. Des moyens impurs ne peuvent conduire qu'à une fin impure. Ce n'est pas par l'échafaud qu'on peut établir une véritable égalité entre le paysan et le prince, ou entre le patron et son employé. Le mensonge ne saurait conduire à la vérité. Seule une conduite véridique peut aboutir à la vérité. Peut-on dire que la non-violence et la vérité se ressemblent comme des frères jumeaux ? Absolument pas. L'une et l'autre sont indispensables pour former un tout unique. C'est pourquoi, parfois, on les compare aux deux faces d'une même pièce de monnaie. L'une est indissociable de l'autre. La valeur de la pièce est la même quel que soit le coté qu'on regarde et pourtant, d'une face à l'autre, les inscriptions diffèrent. Mais pour arriver à cette parfaite unité il faut une grande pureté. Que l'esprit ou le corps recèle une seule impureté et aussitôt le mensonge et la violence viennent y faire leur demeure.
En conséquence, seuls des socialistes, purs de coeur, non-violents et véridiques sauront bâtir une société authentiquement socialiste en Inde et dans le monde."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La fin et les moyens".
Je savais que Gandhi devait être socialiste, comment en aurait-il été autrement ? Sa phrase "Des moyens impurs ne peuvent conduire qu'à une fin impure" résume très bien les raisons de l'échec du communisme. Alors, 60 ans après la mort de Gandhi, nous est-il encore permis d'espérer pouvoir vivre un jour dans une société authentiquement socialiste, ou bien cette idéal est-il à ranger au rayon des utopies ?
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Tuesday, July 15, 2008
Limiter ses besoins
"La civilisation, au vrai sens du terme, ne consiste pas à multiplier les besoins, mais à les limiter volontairement. C'est le seul moyen pour connaître le vrai bonheur et nous rendre plus disponibles aux autres.
Il faut un minimum de bien-être et de confort ; mais, passé cette limite, ce qui devait nous aider devient source de gêne. Vouloir créer un nombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n'est que poursuite du vent. Ce faux idéal n'est qu'un traquenard. Il faut savoir imposer une limite à ses propres besoins, physiques et même intellectuels, sinon la nécessité de les satisfaire devient recherche de la volupté. Nous devons nous arranger pour que nos conditions de vie, sur le plan metériel et culturel, ne nous empêchent pas de servir l'humanité, mission qui doit mobiliser toute notre énergie."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La maîtrise de soi".
De plus cela nous éviterait d'épuiser les ressources de notre planète trop rapidement !
Il faut un minimum de bien-être et de confort ; mais, passé cette limite, ce qui devait nous aider devient source de gêne. Vouloir créer un nombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n'est que poursuite du vent. Ce faux idéal n'est qu'un traquenard. Il faut savoir imposer une limite à ses propres besoins, physiques et même intellectuels, sinon la nécessité de les satisfaire devient recherche de la volupté. Nous devons nous arranger pour que nos conditions de vie, sur le plan metériel et culturel, ne nous empêchent pas de servir l'humanité, mission qui doit mobiliser toute notre énergie."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La maîtrise de soi".
De plus cela nous éviterait d'épuiser les ressources de notre planète trop rapidement !
Sunday, July 13, 2008
Du bien et du mal
"Dans un sens purement scientifique, Dieu est à la source du bien et du mal. Il dirige le poignard de l'assassin aussi bien que le scalpel du chirurgien. Mais pour des raisons purement humaines, il faut que le bien et le mal soient distincts et incompatibles. On oppose donc Satan à Dieu comme, sur un plan symbolique, les ténèbres à la lumière."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Religion et vérité".
C'est la première fois que j'entends (ou plutôt lis) un croyant dire ça, et cela me rejouit! Je n'ai jamais adhéré au concept de Satan. Je suis prêt à accepter celui de Dieu, d'ailleurs pour l'instant Dieu est pour moi la loi physique qui régit l'univers (car je suis sûr qu'au final tout doit pouvoir s'expliquer par une loi unique). Il reste à me convaincre qu'il est plus que ça, notamment qu'il
a un intérêt à suivre nos pauvres existences... Mais l'idée qu'il existe quelque chose opposé à Dieu, agissant pour détruire ce qu'il crée, et que Dieu tolérerait pour voir qui nous choisirions librement, malgré les souffrances et atrocités que cet état de fait induirait, m'est insupportable. Je suis donc d'accord avec Gandhi, l'opposition du bien et du mal est une construction purement humaine. Du coup l'existence même de la souffrance me pousse à penser que Dieu n'a aucun intérêt dans nos existences, ce qui est compatible avec sa définition comme la loi physique régissant l'univers.
P.S.: remarquez que Gandhi se contredit lui-même, voir sa "démonstration" que Dieu existe et est bienfaisant.
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Religion et vérité".
C'est la première fois que j'entends (ou plutôt lis) un croyant dire ça, et cela me rejouit! Je n'ai jamais adhéré au concept de Satan. Je suis prêt à accepter celui de Dieu, d'ailleurs pour l'instant Dieu est pour moi la loi physique qui régit l'univers (car je suis sûr qu'au final tout doit pouvoir s'expliquer par une loi unique). Il reste à me convaincre qu'il est plus que ça, notamment qu'il
a un intérêt à suivre nos pauvres existences... Mais l'idée qu'il existe quelque chose opposé à Dieu, agissant pour détruire ce qu'il crée, et que Dieu tolérerait pour voir qui nous choisirions librement, malgré les souffrances et atrocités que cet état de fait induirait, m'est insupportable. Je suis donc d'accord avec Gandhi, l'opposition du bien et du mal est une construction purement humaine. Du coup l'existence même de la souffrance me pousse à penser que Dieu n'a aucun intérêt dans nos existences, ce qui est compatible avec sa définition comme la loi physique régissant l'univers.
P.S.: remarquez que Gandhi se contredit lui-même, voir sa "démonstration" que Dieu existe et est bienfaisant.
Wednesday, July 9, 2008
Il y a autant de religions que d'individus
"En fait la religion devrait marquer chacune de nos actions. Il ne faut voir là aucun sectarisme, mais la croyance que l'univers est gouverné par des règles morales. Qu'on ne puisse pas le voir de ses yeux, n'enlève rien à leur réalité. Cette religion-là transcende l'hindouisme, l'islam, le christianisme, etc. Elle ne les remplace pas. Elle les harmonise et leur confère la réalité qui les caractérise.
Les religions représentent des routes différentes qui convergent au même point. Peu importe si nos chemins ne sont pas les mêmes, pourvu que nous atteignons le même but. A vrai dire, il y a autant de religions que d'individus. [...]
Dieu a créé différentes religions, tout comme Il a créé leurs adeptes. Comment donc pourrais-je concevoir par-devers moi que la foi de mon voisin soit inférieure, et souhaiter qu'il se convertisse à ma religion ? Si je suis vraiment un ami loyal, je ne peux que prier pour lui souhaiter de vivre en parfait accord avec sa propre foi. Il y a plusieurs demeures dans le royaume de Dieu et elles sont toutes aussi saintes.[...]
Je me méfie de ceux qui proclament leur foi aux autres, surtout lorsqu'ils ont en vue de les convertir. La foi n'est pas faite pour qu'on en parle mais pour qu'on la vive. Alors, d'elle-même, elle se propage."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Religion et vérité".
Ah Gandhi, que je suis heureux de lire ça!
Si seulement tous les croyants de toutes les religions avaient compris cela, combien de guerres et d'atrocités auraient pu et pourraient être évitées ?
Les religions représentent des routes différentes qui convergent au même point. Peu importe si nos chemins ne sont pas les mêmes, pourvu que nous atteignons le même but. A vrai dire, il y a autant de religions que d'individus. [...]
Dieu a créé différentes religions, tout comme Il a créé leurs adeptes. Comment donc pourrais-je concevoir par-devers moi que la foi de mon voisin soit inférieure, et souhaiter qu'il se convertisse à ma religion ? Si je suis vraiment un ami loyal, je ne peux que prier pour lui souhaiter de vivre en parfait accord avec sa propre foi. Il y a plusieurs demeures dans le royaume de Dieu et elles sont toutes aussi saintes.[...]
Je me méfie de ceux qui proclament leur foi aux autres, surtout lorsqu'ils ont en vue de les convertir. La foi n'est pas faite pour qu'on en parle mais pour qu'on la vive. Alors, d'elle-même, elle se propage."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Religion et vérité".
Ah Gandhi, que je suis heureux de lire ça!
Si seulement tous les croyants de toutes les religions avaient compris cela, combien de guerres et d'atrocités auraient pu et pourraient être évitées ?
Thursday, July 3, 2008
Foi et raison
Un ami me disait récemment qu'il se méfiait de la foi car elle était soumise au doute, donc fragile, et pouvait biaiser les convictions basées sur la raison qui, elle, s'appuie sur la force implacable de la logique. Je me méfie aussi de la foi aveugle de certains, qui renoncent à leur esprit critique et à la raison au nom de dogmes soit-disant divins mais établis en réalité par d'autres humains. Mais ceci ne veut pas dire que la foi et la raison s'opposent! Écoutons ce que Gandhi a à nous dire à ce sujet:
"Une Force mystérieuse et indéfinissable pénètre tout ce qui est. Je le sens, bien que je ne le voie pas. C'est cette Force invisible qui se fait sentir, malgré l'impossibilité où je me trouve d'en prouver l'existence, tant elle diffère de tout ce que mes sens peuvent appréhender. Bien que Dieu transcende toute réalité sensible, il est, jusqu'à un certain point, possible par la raison de savoir qu'Il existe.
Tandis qu'autour de moi, tout change et tout meurt, je perçois vaguement, sous ces apparences changeantes, une Force de Vie qui demeure immuable et soutient tous les êtres: créés par Elle, ils s'y dissolvent pour être à nouveau créés. Cette Force, cet Esprit qui informe toutes choses n'est autre que Dieu. Et comme nos sens ne nous montrent rien qui subsiste j'en déduis que Dieu seul est.
Cette force est-elle bienveillante ou malveillante? Pour moi, cela ne fait aucun doute: elle est foncièrement bienveillante. Car la vie persiste au coeur même de la mort, la vérité rayonne en dépit du mensonge qui l'entoure, et la lumière resplendit dans les ténèbres. J'en déduis que Dieu est Vie, Vérité et Lumière. Il est Amour. Il est le Suprême Dieu. [...]
Cette croyance en Dieu doit s'appuyer sur la foi qui transcende la raison. Même pour parvenir à ce qu'on appelle la « réalisation » il faut, à la base, le soutien de la foi. C'est voulu par la nature même des choses. Qui peut transgresser les limites de son être? Je prétends qu'il est impossible d'arriver à une réalisation parfaite tant que nous sommes dans ce corps. Mais de toutes façons, ce n'est pas nécessaire. Il suffit d'avoir une foi vivante et inébranlable pour atteindre les plus hauts sommets qui soient accessibles à notre nature. Dieu n'est pas extérieur à notre enveloppe de chair. Par conséquent, toute preuve tirée du dehors n'a que peu de valeur, pour ne pas dire aucune. Nous ne pourrons jamais Le percevoir au moyen des sens. Il est au-delà. Nous pouvons Le pressentir, à condition de nous retirer de nos sens. La musique divine ne cesse jamais de faire entendre ses harmonies en nous-mêmes, mais la vie des sens est si bruyante qu'elle noie cette subtile mélodie, différente de tout ce que l'ouïe peut discerner et infiniment supérieure à toute réalité sensible. [...]
Ma foi dans les écritures hindoues ne me conduit nullement à croire que chaque mot et chaque verset sont inspirés par Dieu... Je me refuse à me sentir lié par toute interprétation qui répugnerait à la raison ou à la morale, même si elle était irréfutable pour des exégètes. [...]
Il est vraiment des domaines où la raison ne peut guère nous éclairer et où il faut nous en remettre à la foi pour continuer notre route. Dans ce cas, alors, la foi ne contredit pas la raison, mais la dépasse. La foi est une sorte de sixième sens qui s'exerce là où la raison n'est plus compétente."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Religion et vérité".
Comme Gandhi, je pense que la foi n'a pas à s'opposer à la raison, mais se situe au-delà. C'est bien mon problème: tout ce que je crois, j'y ai abouti par la raison, et je suis incapable de trouver la foi par la raison, bien que j'envie ceux qui l'ont (ceux comme Gandhi, qui ne s'en aveuglent pas), car sans foi la vie est complètement absurde... Mais j'avoue ne pas comprendre le raisonnement de Gandhi pour prouver l'existence de Dieu par la raison, alors il ne me reste que le pari de Pascal (voir un prochain post, lorsque je serai remonté aux débuts de mon carnet de citations, ce qui peut prendre du temps puisque j'ai déjà du mal à suivre les citations de mes lectures présentes), mais cela ne touche pas mon coeur.
Y-a-t'il donc des "élus", comme les Écritures le disent, tandis que les autres sont laissés sur le bord de la route? Si c'était le cas, je ne pourrais jamais croire à un Dieu qui aurait fait les choses ainsi.
"Une Force mystérieuse et indéfinissable pénètre tout ce qui est. Je le sens, bien que je ne le voie pas. C'est cette Force invisible qui se fait sentir, malgré l'impossibilité où je me trouve d'en prouver l'existence, tant elle diffère de tout ce que mes sens peuvent appréhender. Bien que Dieu transcende toute réalité sensible, il est, jusqu'à un certain point, possible par la raison de savoir qu'Il existe.
Tandis qu'autour de moi, tout change et tout meurt, je perçois vaguement, sous ces apparences changeantes, une Force de Vie qui demeure immuable et soutient tous les êtres: créés par Elle, ils s'y dissolvent pour être à nouveau créés. Cette Force, cet Esprit qui informe toutes choses n'est autre que Dieu. Et comme nos sens ne nous montrent rien qui subsiste j'en déduis que Dieu seul est.
Cette force est-elle bienveillante ou malveillante? Pour moi, cela ne fait aucun doute: elle est foncièrement bienveillante. Car la vie persiste au coeur même de la mort, la vérité rayonne en dépit du mensonge qui l'entoure, et la lumière resplendit dans les ténèbres. J'en déduis que Dieu est Vie, Vérité et Lumière. Il est Amour. Il est le Suprême Dieu. [...]
Cette croyance en Dieu doit s'appuyer sur la foi qui transcende la raison. Même pour parvenir à ce qu'on appelle la « réalisation » il faut, à la base, le soutien de la foi. C'est voulu par la nature même des choses. Qui peut transgresser les limites de son être? Je prétends qu'il est impossible d'arriver à une réalisation parfaite tant que nous sommes dans ce corps. Mais de toutes façons, ce n'est pas nécessaire. Il suffit d'avoir une foi vivante et inébranlable pour atteindre les plus hauts sommets qui soient accessibles à notre nature. Dieu n'est pas extérieur à notre enveloppe de chair. Par conséquent, toute preuve tirée du dehors n'a que peu de valeur, pour ne pas dire aucune. Nous ne pourrons jamais Le percevoir au moyen des sens. Il est au-delà. Nous pouvons Le pressentir, à condition de nous retirer de nos sens. La musique divine ne cesse jamais de faire entendre ses harmonies en nous-mêmes, mais la vie des sens est si bruyante qu'elle noie cette subtile mélodie, différente de tout ce que l'ouïe peut discerner et infiniment supérieure à toute réalité sensible. [...]
Ma foi dans les écritures hindoues ne me conduit nullement à croire que chaque mot et chaque verset sont inspirés par Dieu... Je me refuse à me sentir lié par toute interprétation qui répugnerait à la raison ou à la morale, même si elle était irréfutable pour des exégètes. [...]
Il est vraiment des domaines où la raison ne peut guère nous éclairer et où il faut nous en remettre à la foi pour continuer notre route. Dans ce cas, alors, la foi ne contredit pas la raison, mais la dépasse. La foi est une sorte de sixième sens qui s'exerce là où la raison n'est plus compétente."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Religion et vérité".
Comme Gandhi, je pense que la foi n'a pas à s'opposer à la raison, mais se situe au-delà. C'est bien mon problème: tout ce que je crois, j'y ai abouti par la raison, et je suis incapable de trouver la foi par la raison, bien que j'envie ceux qui l'ont (ceux comme Gandhi, qui ne s'en aveuglent pas), car sans foi la vie est complètement absurde... Mais j'avoue ne pas comprendre le raisonnement de Gandhi pour prouver l'existence de Dieu par la raison, alors il ne me reste que le pari de Pascal (voir un prochain post, lorsque je serai remonté aux débuts de mon carnet de citations, ce qui peut prendre du temps puisque j'ai déjà du mal à suivre les citations de mes lectures présentes), mais cela ne touche pas mon coeur.
Y-a-t'il donc des "élus", comme les Écritures le disent, tandis que les autres sont laissés sur le bord de la route? Si c'était le cas, je ne pourrais jamais croire à un Dieu qui aurait fait les choses ainsi.
Wednesday, July 2, 2008
Passions
"Venir à bout des passions les plus cachées me semble bien plus dur que de conquérir militairement le monde par la force des armes."
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Religion et vérité".
Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "Religion et vérité".
Tuesday, July 1, 2008
Children (and fools) tell the truth
I watched this video on Hubert Reeves web site, and found it so moving that I wanted to put it on my blog.
As Hubert Reeves says, nothing seems to have changed since 1992, when Severn Cullis-Suzuki delivered this speech at the Earth Summit in Rio de Janeiro at the age of 12. She is now an environmental activist.
As Hubert Reeves says, nothing seems to have changed since 1992, when Severn Cullis-Suzuki delivered this speech at the Earth Summit in Rio de Janeiro at the age of 12. She is now an environmental activist.
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