Mohandas Gandhi, Tous les hommes sont frères, chapitre "La pauvreté au coeur de l'abondance".
Thursday, July 24, 2008
Nous sommes des voleurs
"J'estime qu'en un sens, nous sommes des voleurs. Si je m'empare de quelque chose dont je n'ai pas besoin pour mon usage immédiat, c'est à quelqu'un d'autre que je le vole. Je dirais même qu'il y a là une loi fondamentale de la Nature et qui ne souffre aucune exception : la Nature produit en quantité suffisante ce qu'il nous faut jour après jour, et si chacun se contentait de ne prendre que ce dont il a lui-même besoin, sans plus, alors il n'y aurait plus de paupérisme en ce monde et on n'y verrait plus personne mourir de faim. Mais aussi longtemps que nous entretenons cette inégalité nous sommes des voleurs. Je ne suis pas socialiste et je ne cherche à déposséder personne des biens qu'il a acquis. Mais je déclare sans ambages que pour voir la lumière jaillir des ténèbres, il faut suivre cette règle. Si je voulais déposséder quelqu'un, j'agirais contrairement aux règles de l'ahimsa. Si quelqu'un d'autre possède plus que moi, laissez-le. Mais, en ce qui concerne ma règle de vie, je dois dire que je n'oserai jamais posséder ce dont je n'ai pas besoin. Nous avons en Inde trois millions de personnes qui doivent se contenter d'un seul repas par jour, lequel repas se résume à un chapati, sans la moindre graisse, et à une pincée de sel. Vous autant que moi, nous n'avons le droit à rien de ce que nous possédons aussi longtemps que ces trois millions d'hommes ne seront pas habillés et mieux nourris. Vous et moi, nous devrions mieux connaître quels sont nos besoins, les tempérer et même nous priver volontairement de nourriture pour permettre à tous ces malheureux d'être soignés, nourris et vêtus."
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment